Marie-France BERMEJO - peintures et dessins

HFT 113e cigarette sans dormir - alligators 427

 

"Dernières balises (avant mutation)" 1981

 

"Autorisation de délirer" 1979

 

Paroles 113e cigarette sans dormir :

Les enfants de Napoléon
Dans leurs mains tiennent leurs roustons
S'ils ont compris tous les clichés
Ça fera de la bidoche pour l'armée...
Les partouzeurs de miss métro
Patrouillent au fond des souterrains
Mais ils rêvent d'être en hélico
À se faire du nège et du youpin...
Les Vopos gravent leurs initiales
Dans le brouillard des no man's lands
Et les démasqueurs de scandales
Prennent le goulag pour Disneyland...
Les gringos sortent un vieux crooner
Pour le western du silence
Demain, au Burgenbräukeller
Je léguerai mon âme à la science...
Car moi je n'irai pas plus loin
Je tiens ma tête entre mes mains
Guignol connaît pas de sots métiers
Je ris à m'en faire crever!
Les petites filles de Mahomet
Mouillent aux anticoagulants
Depuis qu'un méchant gros minet
Joue au flipp avec leur Coran
Les dieux changent le beurre en vaseline
Et les prophètes jouent Dracula
S'il vous reste un fond de margarine
J'en aurai besoin pour ma coda
Car moi je n'irai pas plus loin
Je tiens ma tête entre mes mains
Guignol connaît pas de sots métiers
Je ris à m'en faire crever!

Tu traînes ta queue dans la chaux vive
Et t'hésites à choisir ton camp
T'as des aminches à Tel-Aviv
Et des amours à Téhéran...
Si tu veux jouer les maquisards
Va jouer plus loin, j'ai ma blenno
Tu trouveras toujours d'autres fêtards
C'est si facile d'être un héros...
Mais moi je n'irai pas plus loin
Je tiens ma tête ente mes mains
Guignol connaît pas de sots métiers
Je ris à m'en faire crever
Retour aux joints et à la bière
Désertion du rayon képis!
J'ai rien contre vos partenaires
Mais rien contre vos petites soeurs ennemies
Manipulez-vous dans la haine
Et dépecez-vous dans la joie
Le crapaud qui gueulait : je t'aime
A fini planté sur une croix!
Et moi je n'irai pas plus loin
Je tiens ma tête entre mes mains
Guignol connaît pas de sots métiers...
Non moi je n'irai pas plus loin
Je tiens ma tête entre mes mains
Guignol connaît pas de sots métiers
Je ris à m'en faire crever
Arsenic is good for you
À m'en faire crever
Arsenic is good for you

 

Alligators 427 :
Aux ailes de cachemire safran,
Je grille ma dernière cigarette.
Je vous attends.
Sur cette autoroute hystérique
Qui nous conduit chez les mutants,
J'ai troqué mon cœur contre une trique.
Je vous attends.
Je sais que vous avez la beauté destructive
Et le sourire vainqueur jusqu'au dernier soupir.
Je sais que vos mâchoires distillent l'agonie.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
À la queue de zinc et de sang,
Je m'tape une petite reniflette.
Je vous attends.
Dans cet étrange carnaval
On a vendu l'homo sapiens
Pour racheter du Neandertal.
Je vous attends.
Et les manufactures ont beau se recycler,
Y aura jamais assez de morphine pour tout le monde,
Surtout qu'à ce qu'on dit, vous aimez faire durer.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux longs regards phosphorescents,
Je mouche mon nez, remonte mes chaussettes.
Je vous attends.
Et je bloque mes lendemains.
Je sais que les mouches s'apprêtent,
Autour des tables du festin.
Je vous attends.
Et j'attends que se dressent vos prochains charniers.
J'ai raté l'autre guerre pour la photographie.
J'espère que vos macchabées seront bien faisandés.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux crocs venimeux et gluants,
Je donne un coup de brosse à mon squelette.
Je vous attends.
L'idiot du village fait la queue
Et tend sa carte d'adhérent
Pour prendre place dans le grand feu.
Je vous attends.
J'entends siffler le vent au-dessus des calvaires
Et je vois les vampires sortir de leurs cercueils
Pour venir saluer les anges nucléaires.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Aux griffes d'or et de diamant,
Je sais que la ciguë est prête.
Je vous attends.
Je sais que dans votre alchimie,
L'atome ça vaut des travellers chèques
Et ça suffit comme alibi.
Je vous attends.
A l'ombre de vos centrales, je crache mon cancer.
Je cherche un nouveau nom pour ma métamorphose.
Je sais que mes enfants s'appelleront.. vers de terre.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

Alligators 427
Au cerveau de jaspe et d'argent,
Il est temps de sonner la fête.
Je vous attends.
Vous avez le goût du grand art
Et sur mon compteur électrique,
J'ai le portrait du prince-ringard.
Je vous attends.
Je sais que, désormais, vivre est un calembour.
La mort est devenue un état permanent.
Le monde est aux fantômes, aux hyènes et aux vautours.
Moi je vous dis : "bravo" et "vive la mort !"

http://www.thiefaine.com/discographie/?album_id=2&cat_id=1


14/09/2008
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